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# GUIDE DE LA VILLEVen 2 Oct - 9:28
Guide de la ville de Brasov


Brașov (en latin Corona - couronne, en hongrois Brassó, en allemand Kronstadt) est une ville de Roumanie ayant le titre de municipe (capitale administrative locale), et aussi de chef-lieu du județ de Brașov.

Elle se situe autour de la colline Tâmpa, dans le Pays de la Bârsa, à la courbure des montagnes Carpates, dans la partie sous l'influence saxonne de la Transylvanie historique. Elle est jumelée avec les villes de Tours en France, avec Minsk la capitale de la Biélorussie, Cleveland de l'État de l'Ohio et Tampere, deuxième ville de Finlande.

Sa forteresse, construite sous le règne d'Étienne Ier de Hongrie au début du XIe siècle, a été concédée par son successeur André II en 1211 à l’Ordre Teutonique comme fief de l'ordre avec un ensemble de fortifications puissantes qui devaient pouvoir arrêter ou limiter l'effet destructeur des invasions mongoles (et tatares) qui avaient à l'époque décimé le territoire à l'est qui correspond à l'Ukraine de nos jours — beaucoup de Russes d'Ukraine avaient alors fui vers Moscou et les régions du nord. Après ces invasions, l'ordre se déplaça peu à peu vers le nord de l'Europe et la ville continua à se développer avec une population allemande importante et une population roumaine minoritaire jusqu'au début du XXe siècle.

En 2011, d'après le recensement officiel, la population était de 253 200 habitants pour la ville elle-même et de 549 217 pour le județ de Brașov. La ville est un centre touristique important et la plus grande station de ski de l'Europe de l'Est. Elle est depuis longtemps un important centre économique.


Les fouilles indiquent la présence des grandes cultures néolithiques (culture Noua, Tei, Schnekenberg) sur le territoire actuel de Brașov.

Plus tard, les découvertes archéologiques ont attesté l'existence des temples daces autour de la zone « les Pierres de Solomon », de quelques dépôts pour les aliments sous le marché du Conseil (au cœur même de la ville), de quelques habitations et cités sur la colline Dealul Melcilor et dans le quartier Valea Cetății (la Vallée de la Cité). La plupart de ces découvertes ont été détruites ou détériorées par les autorités communistes, dans le cadre du programme de systématisation.

Avant le XIIIe siècle de notre ère, aucun document ne parle de Brașov. Cependant, on observe une présence continue, surtout dans la zone Șchei ou Bartolomeu. La commune actuelle s'est construite par l'union de plusieurs centres : Bartolomeu, Brașovul Vechi, la Corona, Șchei, Blumenau, Noua, Dârstea et Stupini.
Grand maître de l'ordre Teutonique pendant la fondation de la ville, Hermann von Salza.

C'est à la demande du roi André II de Hongrie que Hermann von Salza conduit une expédition contre les Coumans. Les chevaliers teutoniques s'établissent alors au sud-est de la Transylvanie et tentent d'y créer un État autonome. Aux XIIIe et XIVe siècles, Brașov est attaquée par les Tatars et les Turcs. De grands remparts sont érigés pour la défendre, qui resteront en service jusqu'au XVIIe siècle.

Au XVIe siècle, la ville, métropole des Saxons de Transylvanie, connaît un grand essor économique, grâce à une position géographique intéressante et certains privilèges fiscaux. Du point de vue historique, Brașov est au moins aussi importante que Sibiu, car elle était le centre militaire et politique traditionnel des Saxons de Transylvanie. Il y avait à cette époque 45 corporations différentes, et la prospérité permet l'édification de nombreux monuments dont certains sont encore visibles aujourd'hui. C'est également le siècle où Johannes Honterus, un humaniste allemand, réside et travaille à Brașov. Les premiers livres roumains y seront imprimés par Coresi. Pourtant, en 1688, un incendie ravage la ville et la population doit faire face à une épidémie meurtrière.

Au XIXe siècle, la destruction des remparts permet un renouveau d'activité, avec l'arrivée des usines et des manufactures. On y édite la Gazette de Transylvanie, journal militant pour l'indépendance (Dans le cadre de l'Autriche-Hongrie, l'ancien voïvodat de Transylvanie a été aboli en 1867 et directement rattaché à la Hongrie).

Après la Première Guerre mondiale, la Transylvanie ayant voté son rattachement à la Roumanie, Brașov devient le deuxième centre économique roumain après Bucarest, mais sera soumise, comme tout le pays, au demi-siècle de régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989. La ville est partiellement détruite par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. En 1945, Brașov est occupé par l'Armée rouge et les Saxons de la ville et ceux de la région, suspectés en bloc d'avoir soutenu la Wehrmacht, furent déportés en Union soviétique. Un petit nombre put revenir après la déstalinisation (1956).

Entre le 8 septembre 1950 et 24 décembre 1960, la ville fut nommée Orașul Stalin (Staline-ville) en l'honneur de Joseph Staline. Durant cette période, sur le versant du mont Tâmpa, la forêt fut « découpée » pour y incruster avec des arbres d'espèces différentes, sur tout le versant les lettres « S T A L I N » dont les dernières traces de coloration ont presque disparu ces dernières années.

La région de Brașov connut la plus forte résistance contre le communisme de toute la Roumanie. Soutenus par la population rurale, les résistants armés vivaient dans les montagnes. La plupart des guerriers furent assassinés en 1962, mais une partie des résistants n'avait toujours pas été retrouvée en 1989 à la fin du communisme. On notera également la résistance importante des paysans à la collectivisation des terres.

Le 15 novembre 1987, une révolte spontanée de la population fut réprimée (il y eut plusieurs morts) et les personnes impliquées furent ensuite sévèrement interrogées. Les gens avaient réussi à pénétrer dans l'Hôtel de ville et s'étaient partagé toutes les réserves de nourriture de la nomenklatura et avaient jeté dans les égouts les archives de la Securitate locale. Cette révolte spontanée ne put renverser le système dans le pays entier car le pouvoir communiste s'est vite remis en place les jours suivants dans la ville.

Deux ans plus tard, lors de la révolution roumaine de 1989, c'est la deuxième ville qui se soulève contre le communisme, après Timișoara, mais avant Bucarest. Malgré l'ordre de tirer sur la population, la plupart des coups furent tirés en l'air, limitant ainsi le nombre de victimes. Une partie importante des victimes vivait sur les collines les plus hautes. Au total, il y eut 66 morts, la plupart touchés par des balles perdues.

À la suite de ces deux révoltes, la ville a reçu le titre de « ville martyre », symbolisé sous forme d'un monument à l'entrée dans la ville.

La ville a toujours une petite minorité d'Allemands et même un lycée allemand.

1211 : l’ordre Teutonique construit des fortifications (cité Corona) capables de retarder les invasions mongoles (tatars).
1242 : fin des invasions mongoles et construction des fortifications comme la porte-tour hexagonale.
1252 : le nom de Brașov apparaît sous la forme Brasu pour désigner une zone. La ville porte encore le nom de Corona.
1848 : après la révolution en Hongrie, les roumains font alliance politique avec les Saxons de Transylvanie contre la politique de magyarisation.
Première Guerre mondiale : les Saxons soutiennent largement l'unification avec la Roumanie.
Seconde Guerre mondiale : les juifs de Brasov sont victimes de persécutions, déportations et beaucoup disparaissent lors de la Shoah.
1945 : la plupart des saxons sont déportés en Union soviétique.
8 septembre 1950 : changement de nom pour Stalin.
24 décembre 1960 : retour au nom roumain, Brașov.
1989 : reçoit le titre de ville martyre après les deux révoltes spontanées de 1987 et de 1989.

Dans le temps, la ville a subi des nombreuses calamités sans pour autant interrompre son développement :

Tremblements de terre : 1662, 1738, 1802, 1940, 1977, 1986, 1990, 2004.
Tempêtes :: 1457, 1490, 1599, 1667, 1673, 1682, 1913.
Incendies : 1461, 1519, 1689, 1718.
Invasions et pillages : 1241 (tatars), 1421 (turcs), 1438 (turcs), 1658 (tatars).
Maladies et épidémies mortelles : 1495, 1510 - 1511, 1530 - 1531, 1572, 1588, 1602 - 1603, 1646, 1660 (pour la première fois on a pu prendre des mesures efficaces pour éliminer l'épidémie), 1756.

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